Témoignage formateur

Marc GAUTHIER

Formateur externe – ID School & Up n’PRO
Marc Gauthier formateur de diagnostiqueurs immobiliers en alternance

Présentation :

 

En 2007, j’ai débuté mon activité de formateur, grâce à une opportunité offerte par Philippe Troyaux, que j’ai rencontré par le biais de Sylvain Labadie, le chef d’agence ITGA de Mérignac.

Ingénieur matériaux de formation, spécialisé dans le domaine du bois et des matériaux dérivés, j’ai débuté mon activité de formateur sur le thème des termites et autres xylophages, puis sur les domaines du bâtiment et de l’amiante.

Aujourd’hui, j’anime une formation de quatre jours (termites et xylophages), ainsi qu’une formation optionnelle sur les mérules d’une journée. Je réalise aussi des journées de formation continue dans les domaines des termites et de l’état parasitaire, ainsi que les journées de retours d’expérience en termites et amiante pour le CFA. En ce qui concerne l’amiante, j’enseigne principalement la formation amiante mention, et plus ponctuellement les formations initiales sans mention.

En parallèle, dans le cadre de mes activités d’ingénieur-conseil, j’effectue depuis plus de 20 ans de nombreuses expertises judicaires en qualité d’expert à la Cour d’Appel de Bordeaux, notamment dans le cadre de litiges liés aux diagnostics termites et amiante avant-vente. Parmi mes activités liées au diagnostic, j’interviens également comme consultant-examinateur pour AFNOR Certification dans les domaines termites/amiante/plomb.

Enfin, depuis trois ans, j’interviens également ponctuellement pour le COFRAC en tant qu’évaluateur technique, dans les domaines des produits industriels en bois et des activités connexes.

Le métier de diagnostiqueur immobilier et le marché :

 

Comment voyez-vous l’avenir de la profession de diagnostiqueur immobilier ?

Le métier de diagnostiqueur s’est professionnalisé depuis 2007 avec l’entrée en vigueur de la certification. Basée principalement sur une exigence légale lors de la vente d’un bien immobilier, cette profession demeurera quoi qu’il arrive, avec un besoin en opérateurs estimé entre 8 000 à 10 000. L’avenir est donc assuré pour les acteurs de terrain mais aussi pour l’ensemble de l’écosystème (formation, certification, laboratoires).

L’évolution des diagnostics et des profils de diagnostiqueurs :

Dans les années 2000, les diagnostics immobiliers étaient principalement axés sur les problématiques Amiante, loi Carrez, Termites, puis Plomb. Puis, au fil des années, de nouveaux diagnostics, tels que le DPE, le Gaz, l’Electricité ont été ajoutés. Cette expansion du champ des diagnostics avec des évolutions techniques importantes, en DPE notamment, introduit progressivement une distinction des profils (bâtiment / énergie), voire une spécialisation (Amiante / DPE).

Sur le terrain, le marché des diagnostics « vente » demeure essentiel, notamment en démarrage d’activité. Selon la taille des structures, et en fonction des moyens humains disponibles, les autres domaines d’intervention peuvent s’avérer à la fois intéressants techniquement (moins routiniers) et rentables économiquement (la notion de forfait s’estompe pour un coût calculé réellement en fonction du temps passé).

En revanche, le rôle de l’opérateur change de nature, d’une casquette « d’exonérateur en garantie des vices cachés » empêcheur de tourner en rond, il devient acteur de l’opération de travaux, avec des exigences et des interlocuteurs totalement différents.

Quelles évolutions pour la formation de diagnostiqueur immobilier ?

 

La formation en alternance avec ID School

En ce qui concerne la formation, nous observons une nette évolution des profils, avec un engouement certain des plus jeunes pour le domaine du diagnostic immobilier. Le CFA ID School a répondu de manière appropriée aux besoins du marché en développant son école, car l’alternance est fortement valorisée en France, et ce format correspond parfaitement à la profession. Cette approche permet aux étudiants de se spécialiser progressivement tout en acquérant une compréhension approfondie des contenus.

En proposant une formation plus complète et plus longue, qui s’étale sur deux ans, il y a une prise de conscience progressive de la profession, ce qui réduit le risque d’échec à long terme et contribue à former des professionnels mieux préparés au marché du diagnostic.

Par ailleurs, répondre à cette attente des jeunes est essentiel, car le secteur manque de main-d’œuvre. Avec environ deux postes disponibles dans les entreprises de diagnostics pour chaque candidat, il est clair qu’il existe un besoin réel. Une fois qu’ils obtiendront leur certification, ils trouveront du travail facilement.

Le cycle court Up n’PRO

Je pense que les formations courtes continueront d’exister, car il y a toujours un marché pour cela. Le secteur du diagnostic immobilier connaît un taux de rotation élevé, car le métier peut s’avérer routinier et usant à la longue, ce qui pousse certains à chercher des alternatives.

En conséquence de cette rotation, il subsiste toujours un besoin de former de nouveaux diagnostiqueurs, et ces nouveaux arrivants ne sont pas nécessairement des jeunes en début de carrière, mais plutôt des personnes ayant déjà des bagages, dans des contextes de reconversion.

Les stagiaires Up n’PRO qui suivent la formation courte pour devenir diagnostiqueur immobilier sont souvent matures, sérieuses et déterminées. Elles comprennent mieux les aspects commerciaux liés au métier, et elles sont prêtes à investir dans leur propre formation afin de poursuivre un projet professionnel solide.

Ces profils diffèrent de ceux que l’on trouve généralement chez ID School, qui sont souvent des jeunes récemment diplômés et qui ont un profil plus proche de celui d’un lycéen.

Quels sont les avantages de former un public varié ?

 

Tout d’abord, il existe trois profils de participants : ceux qui suivent des cycles de formation à la carte, généralement avec une moyenne d’âge entre 40 et 50 ans, ceux qui reviennent en formation continue ou en montée en compétences, apportant ainsi des expériences de terrain précieuses, et enfin, les alternants, qui représentent un public plus jeune. Travailler avec ces différents groupes offre de nombreuses perspectives sur un plan pédagogique.

Avec le premier groupe, composé de personnes d’âge moyen, je partage des similitudes générationnelles qui facilitent la communication. Le deuxième groupe, avec des participants plus expérimentés, offre des interactions enrichissantes pour les formateurs, car ils apportent des situations vécues et des connaissances pratiques. Cependant, travailler avec des alternants, qui sont souvent beaucoup plus jeunes que moi, présente des défis. La différence d’âge peut nécessiter une adaptation de la communication pour rendre les concepts plus accessibles et compréhensibles pour un public plus jeune. C’est un chalenge très vivifiant.

Quels sont les inconvénients et les avantages de la formation à distance ?

 

Le passage au format d’enseignement à distance, en particulier avec les alternants, a été un défi supplémentaire.

Les avantages de la formation à distance

La formation à distance présente des avantages indéniables. Elle permet de surmonter les contraintes géographiques en offrant une solution essentielle pour dispenser une formation à un public dispersé.

De plus, elle offre la possibilité de diffuser des supports visuels de haute qualité, favorisant ainsi une meilleure compréhension des contenus.

Enfin, les horaires sont globalement très respectés, avec peu d’aléas et une meilleure disponibilité intellectuelle.

Les difficultés rencontrées

En Visio formation il peut être difficile de s’assurer que les participants sont réellement engagés. Certaines personnes ne mettent pas leur caméra et peuvent être tentées de faire autre chose en même temps. En salle de classe, un formateur peut surveiller l’attention des participants et les encourager à rester concentrés.

Cependant, en formation à distance, il est plus difficile de maintenir ce niveau d’interaction. Cela implique de poser des questions dans le chat, d’interroger les participants individuellement…de rechercher toujours de nouveaux moyens de susciter l’interaction.

En outre, dans le domaine des xylophages, et dans une moindre mesure en Amiante, l’impossibilité d’effectuer la sortie terrain qui permettait, et de voir des dégâts biologiques et de mettre en situation de faire un diagnostic avec le matériel nécessaire, puis d’en rédiger le rapport, constitue un inconvénient majeur, une lacune qui n’est pas compensée.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent se lancer dans une carrière de diagnostiqueur immobilier ?

 

Je conseille souvent de faire une analyse personnelle pour déterminer s’ils sont faits pour travailler en tant qu’indépendant ou en tant que salarié. La première question à se poser est : « Suis-je capable de gérer mon propre business et de trouver mes clients, ou est-il préférable de travailler comme salarié dans une entreprise qui établira mon emploi du temps et mon agenda, où je pourrais exceller en tant que technicien ? » Ce choix est crucial.

La technique peut s’apprendre, mais le côté commercial est plus complexe. C’est une question d’état d’esprit, de réseau personnel, et cela peut être difficile. Pourtant, l’aspect commercial joue un rôle déterminant, car la réussite de l’entreprise repose en grande partie sur la capacité à attirer et fidéliser une clientèle. Même si vous êtes un technicien exceptionnel, il est primordial de comprendre que sans clients, les compétences techniques ne serviront à rien.

Pour ceux souhaitant créer leur propre entreprise je conseille vivement à ceux que je forme de le faire dans leur région d’origine, ou dans un secteur qu’ils connaissent bien, avec des attaches personnelles. Cela leur permet de bénéficier de connexions locales et de développer plus simplement leur réseau. Ce secteur d’activité repose fortement sur les relations humaines, et ce sont ces connexions qui comptent le plus. Les certifications et les aspects techniques peuvent être importants, mais ce qui importe le plus, c’est de comprendre clairement les besoins des clients et de savoir les prendre en charge dans un délai court.

Quelles sont les compétences essentielles que vous cherchez à transmettre aux apprenants pendant leur formation ?

 

Dans le cadre de nos formations techniques, nous visons à transmettre à nos apprenants à la fois des compétences techniques et des connaissances théoriques. La formation comporte deux aspects principaux : la préparation à la certification et la préparation au métier.

La préparation à la certification implique de transmettre des connaissances théoriques essentielles que les apprenants devront maîtriser pour réussir leur examen de certification. Pour ma part, cela peut inclure des sujets complexes tels que la connaissance du bois, de ses molécules, des insectes, des champignons, par exemple. L’objectif est d’aider les apprenants à comprendre la logique derrière ces concepts pour faciliter leur mémorisation en vue de l’examen.

Parallèlement, je m’efforce de garder toujours un lien entre ces connaissances et l’approche terrain.

Comprendre ce que l’on fait, pourquoi on le fait, et savoir l’expliquer à son client le cas échéant.

En fin de compte, notre objectif est bien de former des professionnels compétents qui peuvent réussir à la fois dans les examens de certification et dans leur travail sur le terrain en prenant conscience de leur responsabilité.

Pour vous, quelles sont les qualités dont doit disposer un formateur ?

 

Selon moi, dans notre domaine, la qualité principale d’un formateur réside dans sa compétence technique. Même si la communication, la pédagogie, la remise en question, l’adaptation sont des qualités importantes, elles ne peuvent remplacer une expertise technique solide.

Premièrement parce que pour être crédible, il est impératif de maîtriser son domaine de spécialisation. Lorsque les apprenants perçoivent le formateur comme un professionnel compétent, cela engendre du respect et favorise la transmission efficace des connaissances.

Et deuxièmement parce qu’une maîtrise approfondie de son sujet permet de transmettre simplement des sujets complexes. La clarté et la simplicité des explications facilitent la compréhension et la mémorisation des connaissances. La citation de Nicolas Boileau prend ici tout son sens : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »

Anecdote :

 

En formation à distance, j’ai vécu une situation cocasse où un élève s’est juste endormi la webcam allumée. Une petite berceuse du formateur et les rires des autres stagiaires ont permis de l’extraire, temporairement, de sa torpeur…

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