Présentation :
Comment êtes-vous devenu formateur dans le domaine du diagnostic immobilier ?
En 1998, j’ai été le 1er diagnostiqueur immobilier dans le Loiret. Le marché était très réduit, mais un bon développement commercial à rapidement été nécessaire. De fil en aiguille et la règlementation aidant, j’ai été en 2004 l’un des co-fondateurs d’une fédération aujourd’hui disparue (La FNECI). Il me tenait à cœur de faire progresser ce métier nouveau. Dans les années 2010, le groupe ITGA que je connaissais en raison de mes activités m’a sollicité pour devenir formateur. Cette aventure aussi m’a tenté !
Depuis combien de temps êtes-vous formateur Up n’PRO ?
Cela fait maintenant 15 ans que j’anime des formations.
Quels sont les principaux sujets que vous enseignez ?
Mon orientation énergie m’amène naturellement sur les animations qui concerne le DPE sans et avec mention.
Le métier de diagnostiqueur immobilier et le marché :
Comment voyez-vous l’avenir de la profession de diagnostiqueur immobilier ?
L’image de la qualité n’est malheureusement pas encore assez au rendez-vous. Les professionnels vont devoir vraiment prouver qu’ils le sont.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent se lancer dans une carrière de diagnostiqueur immobilier ?
Les formations techniques sont dispensées largement, sous plusieurs formats avec une nécessité de répondre aux exigences règlementaires. On peut donc penser/espérer que la qualité technique est présente.
Ce qui indéniablement doit faire la différence, c’est le service, l’approche commerciale, le sens relationnel. La pédagogie est aussi requise afin de présenter notre métier comme une valeur ajoutée. Pas comme une contrainte, …de plus.
Enseignement et formation :
Pourquoi avez-vous choisi de travailler avec un public varié (alternants ID School, stagiaires en formation initiale) ?
J’ai depuis le début souhaité être un professionnel formateur et non l’inverse. L’activité de formateur pourrait devenir rébarbative ou répétitive. Les stagiaires provenant de cursus ou filières différentes permet de changer les méthodes d’animation. Je ne supporte pas la routine.
Quelles sont les compétences essentielles que vous cherchez à transmettre aux apprenants pendant leur formation ?
Ce qui est caché entre les lignes. Je précise le plus souvent possible à mes stagiaires que l’essentiel, avant toute chose, avant toute investigation dans le bâtiment est de se demander : comment fonctionne cette construction ? Pourquoi faut-il du chauffage ? Comment est-il produit ? quelles sont les particularités ? etc. …pour chaque domaine du diagnostic.
En tant qu’examinateur, je vois que les deux risques principaux sont :
- La routine sur le terrain (on ne regarde plus vraiment ce qui est sous nos yeux) et
- La « précipitation » à terminer la mission (qui immanquablement risque d’engendrer des « oublis » dans les repérages et relevés terrain).
Le diagnostic Immobilier peut se rapprocher très fort de l’expertise, donc, toujours se dire : je sais que je ne sais pas ; pour continuer à apprendre.
Pour vous, quelles sont les qualités dont doit disposer un formateur ?
L’écoute, l’empathie, l’expérience, la ténacité, l’adaptabilité …et l’humour. Je ne dis pas qu’il faut être un surhomme !
Anecdote:
Anecdote… ? J’ai plutôt une remarque, un constat : dans chaque session, je crois que plus le formateur « donne », plus il en retire aussi des enseignements.
Depuis 15 ans, j’ai tellement appris.
